En cette douce matinée de printemps, Alaezyon mesurait les années Lumière. Les valeurs de genèse de la guilde semblaient appartenir à un lointain passé. L’entraide, le rassemblement, le partage, l’union, la ferveur, la bienveillance même, paraissaient au yeux de beaucoup d’une décadence utopique. Le plaisir d’être ensemble, devant même céder le pas à l’efficacité.
Lorsqu’il lui vient à parler de sa vision qu’il a de la mission de Lumière dans l’unité matis et karavanière, de négociation de diplomatie, d’alliance et de fidélité on le regarde comme un sage l’on respecte mais qu’on pense dépassé. Comment pouvait il être compris par ceux là même qui complotaient d’arracher par fratricide ce qu’ils convoitaient de leur voisins faisant fi de la paix du royaume. La convoitise, la gloriole voilà ce qui prévalait, même parmi les plus éminents, soit encore le goût de la sève versée, du sang sur la lame, certains étant même à mener des raids tels de vils assassins tuant des homins dans leur propre cité, par pur plaisir de tuer...
Lumière agissait pour elle même, que de richesses et de puissance accumulées, si elle n’avait d’autre fin c’est que peut être il n’avais pas su communiquer, donner la voix au fidèles qui ont choisi le silence, ni insuffler la signification de Lumière dans la voie de Jena.
Le soleil inondait la forêt la faisant briller de ses bruissantes couleurs, Alaezyon ressentit l’appel de l’errance, de celle qui l’avait touchée quand sa chère Anael avait disparu, arpenter toutes ces contrées qu’avait vu sa jeunesse, la forêt, les lacs, le désert, jusqu'aux profondeurs mystiques de la jungle…
Jena avait su lui montrer une première fois le chemin, il ne doutais pas qu’elle le guiderait à nouveau.
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